Les différents types d’appareils de chauffage au bois

Le poêle à bois bûches

Comme son nom l’indique, le poêle à bois bûches utilise, pour produire de la chaleur, l’énergie issue de la combustion de bûches insérées dans le foyer. Il s’agit du type de poêle le plus « classique », à la fois producteur et diffuseur de chaleur dans la pièce où il est installé.

Le poêle à bois bûches offre de nombreux avantages. Le principal ? Les économies qu’il permet de réaliser. On estime ainsi que se chauffer avec des bûches coûte deux fois moins cher que de se chauffer avec du gaz naturel, et jusqu’à quatre fois moins qu’avec des radiateurs électriques. C’est d’autant plus intéressant que le bois reste, en France, une ressource présente en abondance, limitant de fait les risques de pénurie.

Le poêle à bois se distingue également par sa fiabilité. Contrairement aux chaudières et aux pompes à chaleur, par exemple, il ne nécessite ni unités extérieures, ni passage de tuyaux dans le logement. Par conséquent, il ne nécessite qu’un entretien relativement simple, combinant nettoyage de l’appareil (des cendres se créent lors de la combustion du bois) et ramonage du conduit d’évacuation des fumées.

Enfin, le poêle à bois bûches peut être placé n’importe où, ou presque, au sein d’un logement. Il est donc l’allié des personnes qui ne veulent négliger aucun détail dans leur aménagement intérieur.

Le poêle à granulés de bois

Le poêle à granulés de bois est un poêle à bois qui se passe des bûches pour produire de la chaleur. En effet, il exploite pour cela des pellets, c’est-à-dire des granulés de sciure de bois compressée, créés grâce aux déchets de certaines industries. Les pellets mesurent environ 6 mm de diamètre pour 30 mm de long, et sont stockés puis vendus en sacs de différentes contenances.

Le poêle à granulés de bois présente certains avantages :

• Son rendement est meilleur que celui du poêle à bois bûches. En effet, il peut atteindre 90 %, voire 95 %.
• Il est plus simple d’usage, puisqu’il n’est pas nécessaire de stocker des bûches (voire de les couper). Il suffit de disposer d’un endroit pour ranger les sacs de pellets.
• Les pellets offrent une meilleure densité énergétique que les bûches. Ainsi, un kilo de granulés va chauffer plus et plus longtemps qu’un kilo de bois. Pour tenir l’hiver, les stocks à prévoir sont donc moins volumineux.
• L’alimentation du poêle à granulés est automatique, l’appareil disposant d’un réservoir. Pour chauffer votre logement, vous n’avez donc qu’à régler le thermostat à la température souhaitée.
• Comme le poêle à bois bûches, il n’impose pas un entretien compliqué. Il suffit de le nettoyer et de ramoner le conduit d’évacuation des fumées.

Les autres types de poêles

En plus des poêles à bois bûches et des poêles à granulés de bois, d’autres modèles peuvent être intéressants : le poêle mixte, le poêle turbo, ou encore le poêle à double combustion.

Le poêle mixte

Le poêle mixte a une vocation : réunir, au sein d’un même appareil, les avantages et les caractéristiques des poêles à bois bûches et des poêles à granulés de bois. Ainsi, il utilise indifféremment les deux types de combustibles. Pour cela, le poêle mixte est doté d’une sonde de flamme, qui va détecter automatiquement le combustible présent dans la chambre de combustion.

En fonctionnement, lorsqu’il est chargé avec des pellets, le poêle va enflammer le mélange air/granulés à l’aide d’une bougie. Il peut, de fait, être programmé en fonction de vos besoins. Par exemple, il peut se mettre en route quelques heures avant votre retour du travail, pour trouver un logement convenablement chauffé quand vous rentrez chez vous. En mode bois, toutefois, il faudra utiliser un allume-feu pour déclencher la combustion.

En outre, les granulés de bois pourront assurer la continuité du chauffage quand les bûches auront terminé de brûler. C’est donc l’assurance d’éviter toute rupture dans la production de chaleur, et de bénéficier d’un excellent rendement énergétique (80 % en mode bois, 90 % en mode granulés de bois). Cette fonctionnalité lui assure une autonomie de fonctionnement particulièrement longue, pouvant atteindre 70 heures.

Le poêle turbo

Utilisé principalement comme chauffage d’appoint, le poêle turbo utilise des bûches pour produire de la chaleur. Celles-ci sont chargées verticalement dans l’appareil, qui bénéficie d’un faible encombrement, permettant de l’installer dans de nombreux types de logements. Cela est d’autant plus vrai que son installation reste simple, sans maçonnerie.

Pourquoi « turbo » ? Tout simplement parce qu’il bénéficie d’une technologie permettant d’optimiser la combustion, grâce à deux entrées d’air et un tube de tirage. La première des deux entrées d’air va en effet jouer un rôle d’alimentation en air frais à l’allumage, et réguler la combustion en cours de chauffe. La seconde, pour sa part, va placer le poêle en plein régime, pour une chaleur diffusée maximale et un rendement qui atteint les 75 % – tout en limitant l’émission de particules polluantes.

Le poêle à double combustion

Le poêle à double combustion a une vocation : exploiter tout le potentiel calorifique du combustible. Et ce, qu’il s’agisse des bûches ou des granulés de bois. Il fonctionne en deux temps :

• D’abord, les bûches et les granulés de bois sont brûlés, ce qui produit une première vague de chaleur.
• Ensuite, vient la combustion des gaz et des particules issus de la première combustion (on parle aussi de post-combustion).

Pour fonctionner, le poêle à double combustion doit ainsi être équipé d’une seconde arrivée d’air. C’est elle qui va assurer l’alimentation en oxygène indispensable pour lancer et entretenir la combustion des gaz.

Les poêles à double combustion sont avantageux à plus d’un titre :

• ils sont économiques et écologiques, limitant les besoins en combustible et éliminant plus de 90 % des rejets toxiques dans l’atmosphère ;
• ils offrent un rendement de premier ordre ;
• ils procurent une chaleur douce et agréable dans le logement.

Les inserts bois

Comme son nom l’indique, l’insert bois est destiné à être inséré dans un foyer de cheminée « classique ». Doté d’une double paroi, constitué d’acier ou de fonte, il permet de fermer le foyer de la cheminée. Cela a pour effet de récupérer et de diffuser un maximum de la chaleur générée par la combustion des bûches ou des pellets.

L’insert bois fonctionne de la manière suivante : l’air ambiant de la pièce est aspiré par le bas de l’appareil, et va circuler autour des parois de l’insert, ce qui lui permet de se réchauffer. Il ressort alors par le haut de l’installation, via des grilles prévues à cet effet. Notez, par ailleurs, que la vitre de l’insert permet aussi d’émettre de la chaleur, par rayonnement thermique. Il offre, ainsi, un excellent rendement, de l’ordre de 80 %.

Autre avantage : son installation est assez simple, puisqu’il peut réutiliser le conduit de la cheminée déjà présente dans le logement – à condition de le doubler. Il est donc particulièrement pertinent dans le cadre d’une rénovation thermique.

Comment choisir son système de chauffage au bois ?

Il n’est pas simple de choisir un appareil de chauffage au bois, tant ils semblent tous intéressants. Votre installateur pourra vous recommander la solution la plus adaptée à votre logement, à vos besoins et à votre budget.

Pour vous aider, gardez en tête les éléments présentés dans le tableau suivant :