Rapport du GIEC : que faut-il retenir ?

4 points à retenir du rapport du GIEC

Activités humaines, réchauffement climatique sans précédent, événements météorologiques extrêmes, concentration de CO2 : focus sur les 4 points principaux à retenir du rapport du GIEC 2021.

1. L’impact de l’homme, « sans équivoque » sur le réchauffement climatique

Les activités humaines ont un impact « sans équivoque » sur le dérèglement climatique. C’est l’un des points essentiels à retenir du rapport du GIEC 2021. Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, les activités humaines ont entraîné une hausse de la température mondiale de +1,1 °C depuis la seconde moitié du XIXe siècle.

Au cours d’une conférence de presse, la climatologue et coprésidente du GIEC, Valérie Masson-Delmotte, a précisé ce point : « Il apparaît que l'influence humaine est le principal facteur de recul généralisé des glaciers, du recul de la glace de mer près de l'Arctique, du recul du manteau neigeux, de la montée du niveau des mers depuis les années 1970 ou encore du réchauffement en profondeur de l'océan sur les premiers 700 mètres. »

2. Un dérèglement climatique sans précédent

Autre constat fort tiré du rapport du GIEC 2021 : le réchauffement climatique est sans précédent. Plusieurs exemples ont été mis en avant afin de prendre conscience de la gravité de la situation. Selon les experts, le niveau des mers a augmenté de 20 cm entre 1901 et 2018. C’est-à-dire « plus vite que lors de n'importe quel autre siècle depuis au moins 3 000 ans ».

Parmi les autres constatations publiées par le GIEC, « l'étendue moyenne de la banquise en Arctique a atteint son plus bas niveau depuis 1850 », entre 2011 et 2020. En parallèle, la surface des glaciers dans le monde s’est réduite à son niveau le plus bas depuis 2 000 ans.

3. Des événements météo extrêmes

En 2030, le réchauffement climatique devrait atteindre le seuil des +1,5 °C par rapport à 1850. Une hausse qui risquerait accentuer l’ampleur et la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes déjà constatés partout sur la planète ces derniers mois. Sécheresse, canicule, incendies, pluies importantes, inondations… autant d’événements dont les conséquences pourraient, elles aussi, être sans précédent.

4. La concentration de CO2 continue d’augmenter

La concentration de gaz à effet de serre n’a cessé d’augmenter depuis 2011. En 2019, il a atteint un niveau inégalé depuis 2 millions d’années concernant le CO2, et 800 000 ans pour le méthane et le protoxyde d'azote.

Conséquence directe de la poursuite de ces émissions : les forêts, les océans et les sols devraient avoir de plus en plus de mal à absorber tout le CO2 produit par et pour les activités humaines. Sur les 60 dernières années, ces éléments naturels ont pourtant permis de retirer de l’atmosphère 56 % du CO2 émis par l’Homme.

Comment agir à son échelle ?

Si le rapport du GIEC est très pessimiste, la situation n’est pas encore complètement perdue. Ces constats de l’ONU doivent permettre à tout le monde de prendre conscience de l’urgence de la situation. Aussi, chacun peut agir à son échelle, en commençant par appliquer certains gestes du quotidien permettant d’éviter le gaspillage et d’économiser l’énergie. 

Et si vous rendiez votre logement plus vert en lançant des travaux de rénovation énergétique ? Cela passe notamment par une meilleure isolation de votre maison, ou par le remplacement de vos installations de chauffage par des modèles performants et moins polluants. Un moyen efficace de réaliser d’importantes économies d’énergie, d’autant que vous pouvez bénéficier d’aides financières pour vos travaux.

Bien sûr, le rapport du GIEC doit entraîner des changements à tous les niveaux, surtout à grande échelle. Ce constat alarmant appelle les pays du monde entier à réfléchir à des actions concrètes pour le climat, qui doivent être mises en place rapidement.