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C'est partiEngagée dans un processus de transition énergétique, la France entend entre autres objectifs, limiter l’utilisation de l’énergie nucléaire, qui permet actuellement de produire une grande partie de l’électricité consommée sur le territoire.
Toutefois, malgré les bonnes intentions mises en avant, notamment dans le cadre de la COP 21, la sortie du nucléaire semble compromise. Point sur l’actualité.
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L’industrie nucléaire est l’une des principales sources d’énergie utilisée dans le cadre de la production d’électricité en France. Elle a permis à la France de jouir d’une certaine indépendance énergétique à la suite des chocs pétroliers survenus dans les années 70 et de fournir une électricité à un prix plus compétitif aux ménages et entreprises.
Cependant, si l’énergie nucléaire a l’avantage d’émettre peu de gaz à effet de serre, un atout en période de transition énergétique, d’autres écueils sont à constater à commencer par la création de déchets radioactifs dans le cadre de la production d’électricité. L’élimination de ces déchets toxiques pose un véritable problème et faute de solution pour s’en débarrasser, beaucoup sont enfouis sur des sites protégés.
La loi de transition énergétique intègre des objectifs ambitieux. Le gouvernement souhaite par exemple porter la part des énergies renouvelables à 32 % de la consommation finale d’énergie d’ici 2030 et à 40 % de la production d’électricité. Pour ce qui est de l’énergie nucléaire, l’objectif est de baisser à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité. Un objectif très ambitieux lorsque l’on sait par exemple qu’en 2014, l’énergie nucléaire représentait 77 % de la production d’électricité en France.
La bonne volonté affichée lors de la COP 21 semble déjà loin. Ségolène Royal, en sa qualité de présidente de la COP 21, s’emploie à motiver les pays ayant participé à la convention à signer et ratifier l’Accord de Paris et enjoint aux Européens de mettre en place des mesures concrètes. Mais sur le territoire français, tout n’est pas aussi idyllique.
Dans un récent rapport, la Cour des Comptes a indiqué que pour atteindre les objectifs de la loi de transition énergétique concernant le nucléaire, près d’un tiers des réacteurs devait être fermé (soit entre 17 et 20). Un chiffre conséquent qui semble difficilement atteignable d’ici 2025 dans la mesure où cette démarche requiert plusieurs années. Pour l’heure, la seule fermeture se profilant à l’horizon est celle de Fessenheim, qui devrait survenir en 2018. Sur les autres sites, silence radio.
Autre signal d’alerte qui confirme un potentiel échec à venir concernant la réduction de l’usage de l’énergie nucléaire, la publication de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie le 6 avril qui passe sous silence toute question relative au nucléaire. Ségolène Royal a toutefois promis une « feuille de route » d’ici le début du mois de juillet 2016. Toutefois, cette dernière ne devrait pas indiquer le nombre de sites à fermer.
On notera également les déclarations de Ségolène Royal en février quant à la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires françaises. Sous réserve de l’acceptation de l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire), la ministre de l’Energie, chargée des relations internationales sur le climat, s’était déclarée favorable pour que cette durée de vie passe de 40 à 50 ans. La réponse de l’ASN ne sera pas connue avant 2018, ce qui compromet d’autant plus l’atteinte des objectifs de la loi de transition énergétique. C’est le prochain gouvernement qui devrait vraisemblablement avoir à trancher.
La complexité du dossier du démantèlement de l’industrie nucléaire impacte fortement les ambitions de la France en matière de transition énergétique. On notera qu’outre le fait de diminuer la part de cette activité polluante, c’est la question des pertes emplois qui se pose.
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