Vous êtes propriétaire d’un appartement ou d’une maison, et vous vous êtes lancé dans des travaux de rénovation énergétique ? Voici comment déduire le coût de ces derniers de vos impôts.
Bon à savoir
Le CITE (Crédit d’impôt transition énergétique) permettait de déduire des impôts sur le revenu les dépenses liées à des travaux de rénovation énergétique. Ce dispositif a été supprimé le 1er janvier 2021, après avoir été remplacé par l’aide financière MaPrimeRénov’.
Le dispositif Denormandie
Si vous rénovez un logement ancien qui doit être proposé à la location, vous pouvez bénéficier du dispositif Denormandie. Le principe ? Une réduction d’impôt calculée en fonction du prix de revient net du bien (le montant de son acquisition complété du coût des travaux) et de la durée de votre engagement de mise en location. Ainsi :
- pour une période de location de 6 ans, la réduction d’impôt est de 12 % du prix du bien ;
- pour une période de location de 9 ans, la réduction d’impôt est de 18 % du prix du bien ;
- pour une période de location de 12 ans, la réduction d’impôt est de 21 % du prix du bien.
L’avantage fiscal sera ensuite étalé sur la durée de la location, avec un plafond d’investissement de 300 000 euros. Pour en bénéficier, il faut respecter les conditions suivantes :
- les travaux doivent représenter au moins 25 % du coût total de l’opération ;
- la performance énergétique du logement doit être au moins améliorée de 20 à 30 % ;
- les travaux doivent au moins comprendre deux types de travaux (un changement de chaudière, une meilleure isolation, un changement de mode de production de l’eau chaude…) ;
- le logement doit avoir été acquis entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2026, et se trouver dans certaines zones déterminées par l’État ;
- le logement doit ensuite être loué en tant que bien non meublé, au titre de la résidence principale.
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Le déficit foncier
Le principe du déficit foncier est ouvert aux propriétaires d’un logement loué en non meublé, qui relèvent du régime d’imposition au réel. Si, en réalisant des travaux de rénovation énergétique, le montant de vos charges est supérieur à vos revenus fonciers, vous en bénéficiez !
Ce déficit vient ensuite en déduction de votre revenu global (salaires, pensions de retraites, revenus de gestion…). Et ce, avec un plafond de 21 400 euros dans le cadre de travaux de rénovation énergétique.
Pour en bénéficier, il faut respecter les conditions suivantes :
- le logement rénové doit être une « passoire thermique » (classe énergétique E, F ou G), et atteindre grâce aux travaux une classe A, B, C ou D ;
- les dépenses doivent être effectuées entre le 1er janvier 2023 et le 31 décembre 2025 ;
- le bien doit être loué pendant au moins trois ans au moment du déclenchement du déficit foncier.
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