Les chiffres viennent de tomber. Selon les données du ministère de la Transition écologique, les installations de pompes à chaleur et de poêles à granulés sont en tête des rénovations énergétiques au premier trimestre 2021. Et ce, notamment, grâce au dispositif MaPrimeRénov', dont les crédits annuels pourraient cependant être épuisés plus vite que prévu. Avant un nouveau coup de pouce de l'État ? Décryptage.

PAC et poêles granulés installations MaPrimeRénov'

Le chauffage, priorité pour les foyers demandeurs

Selon les données du ministère de la Transition écologique, MaPrimeRénov' a, jusque-là, surtout concerné des changements de système de chauffage. Cette opération a en effet concerné 64 % des dossiers de demande de l’aide. Notons, par ailleurs, qu'un tiers des dossiers a concerné une amélioration de l'isolation des bâtiments.

Dans le détail, les opérations les plus demandées sont les suivantes :

  • installation d'une pompe à chaleur ;
  • installation d'un poêle à granulés ;
  • remplacement des huisseries (portes-fenêtres, fenêtres) ;
  • isolation des murs par l'extérieur.

> À lire aussi : Chaudière à granulés de bois : utilisez un combustible renouvelable et bon marché

En savoir plus sur

MaPrimeRénov'

 

C'est parti !

Les ménages les plus modestes premiers concernés

Le dispositif MaPrimeRénov' s'adresse en priorité aux foyers les plus modestes – même si les plus aisés ont été réintégrés à l'automne dernier, avec application au 1er janvier 2021. Ainsi, 55 % des primes ont été attribuées à des ménages modestes (34 %) et très modestes (21 %). 

L'Agence nationale de l'habitat (Anah) va, dans une étude, plus loin : selon elle, 70 % des demandeurs n'auraient pas réalisé de travaux de rénovation énergétique sans ces aides. Notons, enfin, que les ménages très aisés représentent 5 % des primes attribuées, et les foyers aisés, 40 %. Ajoutant, de fait, à une demande déjà forte.

> À lire aussi : Installer ou remplacer une pompe à chaleur

Les crédits arrivent à expiration

Revers de la médaille de ce succès auprès des ménages français : Bruno Le Maire a annoncé en mars que la totalité des crédits prévus dans le cadre de MaPrimeRénov' seront a priori épuisés avant la fin 2021. Ils représentaient quelque 1,7 milliard d'euros. L'État avait anticipé la distribution de 500 000 primes, mais ce sont maintenant près de 800 000 qui sont prévues, si le rythme de 15 000 dossiers par semaine se maintient.

Des crédits d'autres plans redirigés vers MaPrimeRénov' ?

Que prévoit, alors, de faire le Gouvernement ? Contacté par le magazine Batiactu, il assure qu'il pourrait réorienter des crédits inutilisés du plan France Relance vers MaPrimeRénov' – s'il considère bien que le dispositif fait partie des projets les plus concrètement avancés.

Ensuite, viendra le moment de préparer le budget MaPrimeRénov' 2022. Jusque-là, un minimum d'un milliard d'euros est prévu. Mais le bilan 2021 devrait peser dans la balance. Au-delà de l'effet d'aubaine de l'extension du dispositif constaté en 2021, comment cette somme, inférieure, pourrait-elle suffire l'an prochain ? Là encore, la réponse pourrait se trouver dans les arbitrages autour des fonds du Plan de relance national. Et dans la priorité donnée aux dispositifs qui rencontrent le plus de succès auprès des foyers, dont fait partie MaPrimeRénov'.

Rappel : fonctionnement et avantages de MaPrimeRénov’

Calculée en fonction des revenus des ménages et du gain écologique des travaux envisagés, l'aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov' a été renforcée à l'automne 2020. Elle avait été mise en application au 1er janvier de la même année. Elle se trouve, de fait, presque à la moitié de sa deuxième année d'existence !

Cumulable avec d'autres aides à la rénovation énergétique (certificats d'économies d'énergie ou aides d'Action Logement), elle repose sur un montant forfaitaire, et sur un système de bonification :

  • un bonus « sortie de passoire », lorsque le logement quitte les catégories énergie F ou G, celles des « passoires thermiques », grâce aux travaux ;
  • un bonus « bâtiment basse consommation », lorsque le logement atteint une étiquette énergie A ou B ;
  • un forfait « rénovation globale », qui permet d'encourager les bouquets de travaux et se destine aux ménages à revenus intermédiaires et supérieurs ;
  • un forfait « assistance à maîtrise d'ouvrage », lorsqu'un foyer, quels que soient ses revenus, souhaite se faire accompagner dans la réalisation des travaux de rénovation énergétique.

Une préconisation travaux + un devis

Votre projet débute maintenant.

C'est parti flèche droite
flèche droite

Vous êtes perdu ?

N'hésitez pas à utiliser ces ressources pour trouver des réponses à vos questions.