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C'est partiCes pays contractent donc une dette climatique ou écologique à l’égard des autres pays qui en subissent les conséquences. Dès lors, est-ce que les pays responsables doivent payer cette dette ?
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Apparu dans les années 1990, le concept de dette climatique, ou écologique, revêt plusieurs sens :
Ainsi, justices environnementale, sociale et intergénérationnelle découlent de ce concept. Ces problématiques interrogent aussi sur la redevabilité des responsables.
Représentant chaque année respectivement près de 25 %, 12 % et 9 % des émissions des gaz à effet de serre, la Chine, les États-Unis et l’Union Européenne sont à eux seuls responsables d’environ la moitié des rejets polluants dans l’atmosphère. Ensuite, l’Inde, la Russie, l’Indonésie, le Brésil, le Japon, le Canada et le Mexique sont aussi les principaux responsables de ces émissions.
Cependant, ce constat doit être affiné en calculant la dette cumulative prenant en compte les données historiques de cette pollution. Dès lors, les États-Unis représentent 40 % de la dette écologique mondiale contre 4 % pour le Canada. De même, certains mastodontes démographiques ont une dette écologique très importante, comme l’Inde qui cumule 30 % de cette dette. Dès lors, le poids démographique des pays détermine leur part de responsabilité au niveau des dégradations environnementales. Par ailleurs, des pays comme le Brésil et l’Indonésie ont également une dette climatique à cause de la déforestation ou des pratiques agricoles.
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Le professeur Damon Matthews, de l’Université de Concordia au Canada, a évalué le coût de la dette accumulée. Depuis les années 1990, les pays débiteurs ont émis plus de 250 milliards de CO2. Selon ses estimations, le coût de ces émissions est d’environ 40 $ par tonne de CO2. Ainsi, en 2013, ce sont 13 milliards de tonnes d’émissions de CO2, soit 520 milliards de dollars de dette climatique. Si la multiplication est faite sur plusieurs décennies, la somme devient astronomique.
Théoriquement, elle devrait être versée aux pays les moins pollueurs pour les aider à absorber les coûts générés par les changements climatiques ou à développer une économie neutre en carbone. La discussion était au cœur des débats de la COP 21. Malgré les promesses des pays pollueurs, les aides prévues aux pays les plus vulnérables, comme ceux d’Afrique, sont donc bien inférieures au coût de cette dette.
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