Passoire thermique : le DPE joue-t-il un rôle sur l’obtention d’un prêt immobilier ?

Comment réagissent les banques lorsque l’on souhaite financer un bien aux mauvaises performances énergétiques ? Faisons le point.

Des banques craintives…

Alors que le marché immobilier peine à retrouver le dynamisme qui était le sien, les biens considérés comme des passoires thermiques (classés F ou G au DPE) sont les plus impactés par la méfiance des banques. En effet, celles-ci considèrent qu’en cas de revente, qu’elle soit contrainte (en cas d’impayés par exemple) ou non, si les travaux nécessaires n’ont pas été effectués, l’emprunteur pourrait ne pas être en mesure de solder son prêt immobilier.

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… qui ont adapté leurs pratiques

Ainsi, les établissements financiers ont adapté leurs pratiques, et notamment leur politique en matière d’attribution de prêts immobiliers destinés au financement d’un bien considéré comme une passoire thermique :

• elles sont nombreuses à demander 10 % d’apport supplémentaire, afin de se protéger contre une éventuelle nouvelle baisse de valeur de la maison ou de l’appartement (rappelons qu’en moyenne, les biens classés F ou G au DPE subissent déjà une décote comprise entre -5 et -30 % par rapport à des biens équivalents classés D) ;
• d’autres n’accordent le prêt que si une enveloppe dédiée aux travaux a été intégrée à la demande de financement, notamment via un prêt travaux (sur lequel la banque maîtrise la libération des fonds, au fur et à mesure des factures émises par les artisans) ;
• certaines, encore, limitent le taux d’endettement du ménage à 30 %, contre 35 % en temps normal, afin de tenir compte du poids des factures énergétiques dans un bien considéré comme une passoire thermique.

Les travaux prioritaires lors de l’achat d’une passoire thermique

Vous allez faire l’acquisition d’un bien immobilier considéré comme une passoire thermique ? Vous devrez en priorité effectuer les travaux suivants :

• Améliorer l’isolation des murs (par l’extérieur ou par l’intérieur), des sols (notamment si vous disposez d’un sous-sol non chauffé), des combles et du toit.
• Installer du double, voire du triple vitrage, en lieu et place du simple vitrage que l’on trouve souvent sur ce type de bien.
• Changer de système de chauffage pour un équipement au meilleur rendement et aux consommations moins importantes. Pour cela, plusieurs options s’offrent à vous, de la pompe à chaleur au chauffage au bois, en passant par les systèmes reposant sur des panneaux solaires thermiques.

Notez que ces travaux permettent de bénéficier de nombreuses aides à la rénovation énergétique, comme MaPrimeRénov’, la prime énergie TotalEnergies, la TVA à 5,5 %, l’éco-prêt à taux zéro et certaines aides distribuées par les collectivités locales.

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