La consommation moyenne d’une pompe à chaleur air-eau
Selon l’Ademe, il existe une formule assez simple pour connaître la consommation électrique annuelle d’une pompe à chaleur air-eau : il suffit de multiplier la surface du logement à chauffer (en m2) par 51 kWh. Il s’agit là d’une première estimation des coûts énergétiques générés par une PAC air-eau, mais elle ne suffit pas forcément.
En effet, différents modèles de pompes à chaleur air-eau existent sur le marché. Et selon la puissance de l’appareil, ses caractéristiques techniques et les heures de chauffage à prévoir, la consommation peut grandement varier d’un modèle à un autre !
Pour affiner votre estimation, il convient de connaître le coefficient de performance énergétique (COP) de l’appareil, lequel correspond à la différence entre l’énergie produite et celle consommée. Il vous sera communiqué par le fabricant.
Ensuite, effectuez le calcul suivant pour déterminer la consommation de votre PAC :
Consommation d'électricité (en kWh) = Capacité de chauffage / COP x heures de chauffage par an
À titre d’exemple, dans une maison de 100 m2, une pompe à chaleur air-eau d’une puissance de 11 kW représentera un coût d’environ 800 € par an d’électricité. Et, dans un logement de 200 m2, une PAC de 16 kW engendrera une facture de 1 200 € par an.

Les facteurs qui impactent la consommation
Au-delà des caractéristiques de l’appareil, plusieurs critères vont impacter, à la hausse ou à la baisse, les consommations d’une pompe à chaleur. Voici les plus importants.
L’isolation de la maison
C’est le paramètre le plus important en matière de consommation d’une pompe à chaleur air-eau. Plus l’isolation de la maison est performante, moins la PAC va être sollicitée, et donc moins elle va consommer. Inversement, moins vous serez protégé des variations de température extérieure, plus votre PAC sera sollicitée.
La zone climatique
Puisque les pompes à chaleur utilisent les calories présentes naturellement dans l’air extérieur pour chauffer un logement, elles seront moins sollicitées dans les zones les plus chaudes. À l’inverse, si votre logement se trouve dans une région froide, votre PAC devra plus fournir d’efforts pour atteindre une température intérieure confortable.
Le nombre d’habitants dans le logement
Plus votre logement est occupé en journée et la nuit, plus votre pompe à chaleur air-eau sera sollicitée. Et donc, plus elle va consommer.
La température de consigne
La température de consigne est celle « demandée » à votre pompe à chaleur air-eau. Fort logiquement, plus celle-ci sera élevée, plus vos consommations vont augmenter.
Les motifs de surconsommation de la PAC
En plus des caractéristiques du logement, il est important de veiller à certains facteurs de surconsommation. Ils peuvent engendrer une explosion des factures énergétiques.
Un mauvais dimensionnement de la pompe à chaleur
Le choix d’une pompe à chaleur air-eau correctement dimensionnée, c’est la clé pour éviter les surconsommations. En effet :
- sous-dimensionnée, elle va être continuellement en phase de chauffe, voire vous imposer de mettre en route votre chauffage d’appoint ;
- surdimensionnée, elle va multiplier les arrêts et redémarrages.
Une mauvaise isolation
L’isolation de votre bien est insuffisante ? Pour bénéficier de tous les avantages d’une pompe à chaleur, il est recommandé de commencer par l’améliorer.
Un hiver plus dur que les autres
Votre pompe à chaleur est correctement dimensionnée ? L’isolation de votre logement est performante ? Si vos factures énergétiques ont augmenté, la rudesse de l’hiver est peut-être en cause. Dès lors, votre appareil a dû faire plus d’efforts pour atteindre la température de consigne.
Les éco-gestes pour réduire sa consommation
Vous souhaitez réduire les consommations de votre pompe à chaleur air-eau ? Voici quelques gestes simples à adopter.
Entretenir la PAC
Bien entretenir votre pompe à chaleur doit être votre premier réflexe pour en améliorer les performances – et donc réduire ses consommations. L’entretien doit être effectué tous les deux ans, par un professionnel reconnu RGE. Au quotidien, veillez à ce que votre unité extérieure ne soit pas gênée dans son fonctionnement, par exemple par des feuilles mortes.
Demander une température constante
En limitant les variations de température de consigne dans votre logement, vous réduirez les durées de fonctionnement à plein régime de votre pompe à chaleur. Et donc, les moments de forte consommation d’électricité.
Installer des panneaux solaires
Si possible, installez des panneaux solaires sur le toit de votre maison. Vous bénéficierez alors d’une source gratuite d’électricité pour votre pompe à chaleur.