Tout savoir sur la VMC gaz

Qu'est-ce qu'une VMC gaz ?

La VMC gaz – pour ventilation mécanique contrôlée – fonctionne sur le même principe qu’une VMC simple flux hygroréglable. Elle extrait l’air vicié du logement depuis les pièces de service – cuisine, salle de bain, WC, buanderie – et introduit de l’air neuf dans les pièces de vie comme le salon, les chambres ou la salle à manger.

En plus de ce fonctionnement traditionnel, la VMC gaz se distingue également par sa capacité à extraire les résidus de combustion des équipements fonctionnant au gaz comme les chaudières ou chauffe-eau. Il est important de noter que ce type de VMC est uniquement installé dans les logements collectifs.

Comment fonctionne une VMC gaz ?

Pour son fonctionnement, la VMC repose sur différents équipements :

● des entrées d’air dans les pièces de vie ;

● des bouches d’extraction dans les pièces de service (les pièces d’eau) ;

● un ventilateur et des gaines afin d’extraire l’air vicié.

Plus concrètement, l’air neuf pénètre dans le logement via les entrées d’air des pièces principales et transite à travers l’habitation. L’air vicié est, lui, aspiré par les bouches d’extraction des pièces de service et dirigé vers un ou des conduits collectifs. Dans le même temps, des bouches d’extraction sont également reliées au système d’évacuation des appareils fonctionnant au gaz.

Un extracteur placé sur le toit, dans les combles ou sur une terrasse, assure un phénomène de dépression permettant à l’air vicié et aux résidus de combustion de gaz d’être évacués à l’extérieur du bâtiment.

 

Les dispositifs de sécurité de la VMC gaz

En permettant d’évacuer les résidus de combustion des chaudières, la VMC gaz contribue à réduire les risques de diffusion du monoxyde de carbone, nocif pour les habitants des logements.

Ce système de ventilation possède alors des dispositifs de sécurité obligatoires :

● Le dispositif de sécurité individuel (DSI) : intégré à la chaudière, ce dispositif permet, en cas de dysfonctionnement, d’éviter une accumulation de résidus de combustion dans la pièce. Un détecteur thermique – le klixon – arrête automatiquement le générateur si besoin.

● Le dispositif de sécurité collectif (DSC) : il arrête immédiatement la chaudière en cas d’arrêt de l’extracteur, grâce à un relais situé sur le compteur électrique.

L’installation de la VMC gaz

L’installation de la VMC gaz doit être obligatoirement réalisée par un professionnel labellisé RGE (Reconnu garant de l’environnement) et Qualigaz.

Ces certifications vous assurent l’intervention d’un professionnel reconnu pour ses compétences, la qualité de son travail, et son respect des normes et réglementations environnementales et de sécurité.

L’intervention d’un professionnel se montre impérative car la VMC gaz concerne les logements collectifs et doit respecter des dispositifs de sécurité stricts, détaillés ci-dessus.

Surtout, l’installation de ce système de ventilation demande des compétences et un savoir-faire précis pour mettre en place les dizaines de mètres de gaines et conduits, les bouches d’aération, le groupe d’extraction ou encore le DSC. Mais également pour procéder au raccordement au réseau électrique.

De plus, ce type d’installation implique le bon outillage et des opérations délicates comme le carottage des murs pour intégrer les conduits sans abîmer les supports.

Enfin, l’intervention d’un professionnel vous assure des réglages de la VMC correctement réalisés afin de bénéficier d’un fonctionnement optimal et sans risque du système de ventilation.

L’entretien de la VMC

Toujours pour des raisons de sécurité des occupants des habitations, un entretien régulier de la VMC gaz est obligatoire. Là encore, ces opérations de nettoyage et de contrôle doivent impérativement être réalisées par un professionnel certifié Qualigaz.

Pour assurer la sécurité des habitants, le gestionnaire du bâtiment collectif doit signer un contrat avec une entreprise spécialisée dans l’entretien des VMC gaz. Il est à noter que la fréquence de ces interventions peut varier : certaines opérations sont obligatoires chaque année, d’autres tous les 5 ans.

Dans le détail, chaque année, il est obligatoire de réaliser :

● la vérification du fonctionnement du système de détection de défaut du DSC ;

● le contrôle et, si besoin, le remplacement des pièces d’usure ;

● le nettoyage des pâles du ventilateur ;

● la vérification des caractéristiques de fonctionnement de la VMC gaz et de son état de propreté ;

● le contrôle du fonctionnement des alarmes éventuelles et de l’absence de dispositifs motorisés raccordés à la VMC.

Tous les 5 ans, d’autres opérations d’entretien doivent être obligatoirement effectuées :

● la vérification du fonctionnement de l’ensemble du dispositif de sécurité collectif et de chaque appareil raccordé ;

● le contrôle et le réglage de toute l’installation : conduits de ventilation, bouches d’aération et d’extraction, ventilateurs, etc.

À l'issue de ces vérifications, le prestataire doit remettre un certificat quinquennal de conformité de VMC gaz. En cas de problème sur l’installation, le gestionnaire de l’immeuble dispose d’un délai de 2 mois pour effectuer toutes les réparations ou les remises aux normes de la VMC gaz.

 

Pourquoi choisir une VMC avec une chaudière gaz ?

Au sein d’un logement collectif, l’installation d’une VMC gaz offre de nombreux avantages, parmi lesquels :

● la polyvalence : ce type de VMC permet d’assurer la bonne ventilation du logement en renouvelant l’air intérieur tout en évacuant les résidus de combustion des équipements au gaz ;

● une protection contre le monoxyde de carbone : elle évacue efficacement ce gaz transparent et inodore, qui se montre particulièrement nocif et toxique pour l’homme ;

● une prévention contre les pathologies respiratoires : la VMC filtre et évacue l’air chargé en humidité, mais aussi les poussières et autres allergènes présents dans l’air ;

● une réduction de l’humidité dans les logements : la VMC diminue donc les risques d’apparitions de moisissures sur les murs ;

● des économies d’énergie : la VMC permet d’économiser sur vos factures d’énergie sur le long terme, notamment en améliorant les performances des appareils au gaz ;

● une installation sécurisée : la VMC au gaz se présente comme une installation fiable et sûre grâce à ses différents dispositifs de sécurité ainsi qu’avec ses entretiens obligatoires chaque année et tous les 5 ans.

 

Quel prix pour une VMC gaz ?

Le prix d’une VMC gaz varie, en moyenne, entre 300 et 600 euros (hors pose), en fonction du fabricant et du modèle. À cela, vous devez également ajouter le prix du dispositif de sécurité collectif : en moyenne entre 50 et 100 euros.

Concernant l’installation de la VMC gaz, les tarifs vont eux aussi varier en fonction du professionnel auquel vous faites appel mais aussi le nombre d’heures qu’il va passer sur la pose, les prix peuvent évoluer entre 50 et 65 euros de l’heure.

Ainsi, pour une pose effectuée en 4 heures, selon le type de VMC et ses performances, le coût total de l’installation variera entre 550 et 960 euros.

Sous respect de certaines conditions d’attribution, vous pouvez toutefois bénéficier d’aides financières pour l’installation d’une VMC, notamment :

● la prime énergie de TotalEnergies ;

● MaPrimeRénov’ ;

● l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) ;

● la TVA à taux réduit à 5,5 % ;

● les aides des collectivités locales : commune, département, région.

Enfin, pour l’entretien obligatoire de votre VMC gaz, en fonction de l’entreprise prestataire choisie, comptez en moyenne entre 150 et 300 euros pour l’intervention.