Pourquoi et comment installer une VMC dans une salle de bain ?
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Vous souhaitez installer une VMC dans votre salle de bain ? Vous aurez le choix entre trois types d’appareils : la VMC double flux, la VMC simple flux autoréglable, et la VMC simple flux hygroréglable. Voici tout ce qu’il y a à savoir sur ces équipements.
La VMC double flux fait partie des appareils de ventilation les plus courants. Le principe ? Elle aspire l’air vicié présent dans la pièce – par exemple, la salle de bain – pour ensuite l’expulser à l’extérieur. Cet air est, enfin, remplacé par l’air sain. Contrairement à une VMC simple flux, elle va capter la chaleur présente dans l’air vicié pour la transmettre à l’air réinjecté dans le logement. Elle limite donc les déperditions thermiques et augmente l’efficacité globale du chauffage de l’appartement ou de la maison.
La VMC simple flux hygroréglable permet d’aller plus loin que la VMC double flux. Elle est en effet capable de faire varier le débit d’air et l’intensité de fonctionnement en fonction de l’humidité et de la pression de l’air à l’intérieur du logement. Il existe deux grandes familles de VMC simple flux hygroréglable :
● La VMC Hygro A, qui possède des bouches d’extraction sensibles aux variations de pression de l’air de la pièce dans laquelle elle est installée. Il s’agit du modèle le plus simple de ce type de VMC.
● La VMC Hygro B, qui possède, en plus des bouches d’extraction sensibles à l’humidité, une entrée d’air en capacité de réagir aux variations de l’humidité de l’air dans la pièce. Il s’agit, donc, du type de VMC simple flux hygroréglable le plus « complet ».
Comme son nom l’indique, la VMC simple flux autoréglable va expulser l’air vicié du logement pour le remplacer par de l’air sain en provenance de l’extérieur.
Néanmoins, sa technologie lui permet de régler automatiquement le débit de l’air, afin de se révéler plus silencieuse que les appareils d’entrée de gamme. Le tout, sans sacrifier son efficacité, notamment par rapport à une aération naturelle.
Une salle de bain comporte plusieurs points d’eau :
● une douche et/ou une baignoire ;
● un lavabo ;
● des toilettes ;
● un bidet (ce qui est de plus en plus rare cependant).
Lorsque ces équipements sont utilisés, ils peuvent générer de la vapeur d’eau, qui va se transformer en gouttelettes au contact d’éléments plus froids, comme un miroir ou des murs couverts de carrelage – un phénomène que l’on appelle « condensation ». Fort logiquement, il s’agit donc de la pièce dans laquelle l’humidité peut être la plus importante, et s’accumuler au fur et à mesure des jours. Laquelle peut engendrer de la moisissure et entraîner des problèmes de salubrité.
Ainsi, installer une VMC dans la salle de bain permet :
● d’éliminer les mauvaises odeurs ;
● d’améliorer la qualité de l’air ;
● de protéger vos équipements et peintures des dégâts causés par l’humidité ;
● de limiter les risques sanitaires engendrés par la présence de moisissures dans un espace restreint comme une salle de bain ;
● d’éviter la sensation de froid générée par l’humidité.
L’installation d’une VMC dans une salle de bain n’est pas rendue obligatoire par la loi. Cependant, il ne serait pas juste d’affirmer qu’elle est facultative. En effet, les normes d’hygiène en termes d’aération imposent de respecter un certain débit d’air extrait, qui dépend du nombre de pièces du logement, et a été calculé selon des conditions climatiques moyennes durant l’hiver. Ainsi :
● pour un logement d’une ou deux pièces principales, le débit d’air évacué doit être d’au moins 15 m3 par heure ;
● pour les logements les plus grands (au minimum trois pièces principales), le débit d’air extrait doit être d’au moins 30 m3 par heure.
Ainsi, l’arrêté du 24 mars 1982 impose, pour les pièces comme les salles de bain, d’avoir la possibilité d’extraire l’air intérieur. Ce qui peut se faire grâce à une ouverture qui donne vers l’extérieur… ou grâce à une VMC.
Vous l’aurez compris : ce n’est pas la VMC qui est obligatoire en elle-même, mais seulement le fait de pouvoir extraire l’air intérieur. Or, comme les salles de bain sont très souvent dépourvues de fenêtres, la VMC peut vite devenir indispensable pour respecter les normes en vigueur. C’est d’autant plus vrai que depuis 2001, tous les logements neufs doivent disposer d’un tel équipement !
Si votre logement est déjà équipé d’un conduit d’aération, vous pouvez greffer votre VMC de salle de bain sur celui-ci, si besoin en créant une dérivation des gaines vers cette pièce. Dans le cas contraire, il vous faudra installer un tel système ! Ensuite, vous devrez :
● Choisir l’emplacement de la bouche de VMC. Il est recommandé de choisir un endroit en hauteur, à proximité de la douche ou de la baignoire.
● Percer le mur ou le plafond avec un perforateur.
● Acheminer les gains vers l’ouverture créée.
● Mettre en place le groupe d’extraction, en prenant soin de couper le disjoncteur pour éviter tout risque électrique.
● Emboîter la bouche de VMC sur les manchettes.
● Régler votre VMC.
● Tester la VMC de votre salle de bain, en vous assurant que le débit d’air est suffisant pour éviter que l’humidité ne s’installe trop dans cette pièce. Bien sûr, cette opération peut être compliquée à mettre en œuvre, notamment si vous devez créer de toutes pièces un réseau de gaines connectées au conduit d’aération de votre logement ou si vous ne savez pas comment régler votre VMC. C’est pourquoi il ne faut pas hésiter à faire appel à un professionnel certifié RGE pour ces travaux. Il vous assurera de disposer d’une installation de qualité, atteignant immédiatement l’efficacité espérée. C’est aussi la condition sine qua none pour bénéficier des aides financières dédiées à la rénovation énergétique.
Le prix d’une VMC, installation comprise, dépend du type d’appareil choisi :
● pour une VMC simple flux autoréglable, il faut prévoir entre 250 et 650 euros ;
● pour une VMC double flux, un budget compris entre 1 600 et 5 000 euros est à anticiper ;
● pour une VMC simple flux hygroréglable, vous pouvez prévoir un coût compris entre 300 et 1 000 euros.
Néanmoins, ce coût peut être revu à la baisse grâce à certaines aides financières applicables à l’installation d’une VMC. Vous pouvez en effet prétendre à MaPrimeRénov’, à la TVA réduite à 5,5 %, à la prime énergie TotalEnergies, à l’éco-prêt à taux zéro et aux aides accordées par quelques collectivités locales – concernant ces dernières, vous pouvez contacter votre mairie pour savoir lesquelles sont proposées.