Comme de nombreux foyers français, vous envisagez peut-être de faire l’acquisition d’une climatisation. Mais avant de choisir votre futur équipement, il est important de comprendre comment fonctionne un climatiseur. C’est d’autant plus vrai que ce fonctionnement dépend notamment du type d’appareil installé, et de ce que vous allez faire au quotidien pour l’optimiser. Explications.
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D’une manière générale, le fonctionnement d’une climatisation « classique » repose sur la répétition d’un cycle frigorifique, traversé par un fluide frigorigène et un gaz réfrigérant. Ce cycle comprend quatre phases principales : la compression, la condensation, la détente et l’évaporation.
La compression est la première phase du cycle frigorifique. Lors de celle-ci, le compresseur va aspirer le fluide frigorigène, afin de le faire monter en pression. Conséquence ? La température du fluide va augmenter. Le gaz réfrigérant, pour sa part, va être dirigé vers le compresseur. Il peut alors entrer dans sa deuxième phase, la condensation.
La seconde phase repose sur un condenseur – qui constitue la pièce principale d’un climatiseur. Comme son nom l’indique, il va condenser le gaz, lequel va se transformer en liquide par le biais d’un processus de sous-refroidissement. À noter : le condenseur est la partie qui conditionne la puissance de la climatisation et, par extension, sa consommation électrique. Son efficacité est indiquée par le fabricant à travers le COP (Coefficient de performance énergétique) de l’appareil. Il permet de connaître le rapport entre la quantité de chaleur absorbée lors de la phase de condensation et celle de froid restitué.
La troisième phase du cycle frigorifique ? Le passage du gaz (devenu liquide lors de la condensation) par le détendeur. Il va alors subir une brusque chute de pression, et être prêt pour l’ultime phase du fonctionnement de la climatisation, l’évaporation.
En sortant du détendeur, le liquide va entrer en ébullition dans l’évaporateur – qui peut être, selon les types de climatisation, noué, à détente sèche, à calandre et à tube, à plaques, à spirales, ou encore à ailettes. Le rôle de celui-ci ? Absorber la chaleur en provenance du fluide, afin de le refaire passer de l’état liquide à un état de vapeur. Il pourra, alors, retourner vers le compresseur, afin que le cycle frigorigène puisse recommencer.
La différence entre la réfrigération et la climatisation Souvent confondues, la réfrigération et la climatisation ne reposent pourtant pas sur le même principe physique. En effet :
● La réfrigération consiste à prélever du froid dans un milieu pour l’injecter ailleurs. Celui-ci est alors « transféré » grâce à un fluide réfrigérant. Ce dernier va être successivement comprimé, condensé sous haute pression, puis évaporé.
● La climatisation ne prélève pas de froid, mais puise, au contraire, de l’air chaud. Cet air va faire l’objet d’un rafraîchissement, avant d’être rediffusé dans le logement. Concrètement, ce processus va retirer de la pièce de l’énergie thermique, ainsi que de l’humidité.
Au-delà du fonctionnement de la climatisation « classique », certaines variations sont à avoir à l’esprit. Elles reposent notamment sur le type d’appareil que vous allez installer dans votre logement.
La climatisation monobloc est le modèle le plus simple de climatisation. Comme son nom l’indique, elle est composée d’une seule unité, laquelle peut être mobile ou fixe – en pratique, elle peut souvent être déplacée d’une pièce à une autre. Elle comporte également un tuyau d’évacuation, à passer par une porte ou par une fenêtre.
Dans ce type d’appareil, l’ensemble du cycle frigorigène s’effectue dans le même bloc. Par conséquent, il s’agit dans la plupart des cas d’un appareil peu puissant, d’appoint, relativement bruyant, mais néanmoins capable de rafraîchir une seule pièce.
La climatisation split se compose de deux unités. La première, la plus bruyante, est installée à l’extérieur de la maison et va s’occuper de la condensation, et l’autre, chargée de la phase d’évaporation et donc de diffuser l’air frais, à l’intérieur du bien à rafraîchir. Deux options existent :
● le modèle split mobile, qui ne nécessite pas de travaux et peut être placé dans n’importe quelle pièce de la maison ;
● le modèle split fixe, qui nécessite alors d’être fixé à un mur ou caché dans un plafonnier – ce qui impose notamment des travaux et divers perçages. L’avantage principal de la climatisation split ? Elle permet de ne pas avoir à garder une porte ou une fenêtre ouverte, contrairement à la climatisation monobloc. Elle évite ainsi l’effet « retour de chaleur », qui fait que l’on regagne petit à petit chaque degré perdu à l’intérieur du logement.
Facile à installer et assez accessible financièrement, le climatiseur de fenêtre se destine avant tout au rafraîchissement des appartements et des chambres d’hôtels. Il fonctionne d’une manière un peu particulière : un compresseur va déplacer le fluide réfrigérant entre l’évaporateur et le condenseur. En parallèle, un ventilateur va aspirer l’air chaud pour le rejeter à l’extérieur du logement, pendant qu’une soufflante va diffuser l’air frais dans la pièce. Un filtre, enfin, va retenir les particules de poussière afin d’assainir l’air et de préserver le bon fonctionnement de l’appareil. Le climatiseur de fenêtre présente cependant un inconvénient : il est assez bruyant. Il peut donc être difficile, par exemple, de s’endormir lorsqu’il est mis en marche.
La climatisation réversible est un appareil capable de produire de l’air frais en été, et de l’air chaud en hiver. En moyenne, il permet de restituer trois fois plus d’énergie qu’il n’en utilise ! Pour fonctionner, au-delà de la fonction de climatisation « classique », cet appareil va inverser l’ensemble du processus. Ainsi, l’air frais va être prélevé à l’extérieur, et ses calories présentes naturellement vont être utilisées pour réchauffer l’air intérieur de la maison. Attention cependant, l’hiver, la climatisation réversible n’est pas capable d’assurer seule le chauffage du logement, en particulier dans les régions dans lesquelles les hivers sont les plus rudes. Elle doit donc impérativement être couplée à un chauffage d’appoint, qu’il s’agisse d’un poêle à granulés de bois ou d’un insert pour cheminée.
Pour bien fonctionner, votre climatisation a besoin :
● D’un bon entretien. Pour cela, vérifiez régulièrement l’état des filtres et nettoyez l’appareil régulièrement. Si vous disposez d’une unité extérieure, vérifiez que celle-ci n’est pas gênée par des poussières ou par des feuilles mortes, par exemple. Faites intervenir tous les ans un professionnel capable de remplacer les éventuelles pièces usées et de manipuler le liquide frigorigène.
● D’une température de consigne « raisonnable ». Il est recommandé de ne pas dépasser 7 à 10 degrés d’écart entre la température extérieure et celle demandée dans le logement. Au-delà des surconsommations que cela entraînerait, l’usure de votre équipement serait plus rapide que prévu.
