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C'est partiLe programme écologique de Macron s’appuie en grande partie sur la loi de transition énergétique de 2015. Transport, agriculture, alimentation, santé : quels seront les axes de travail, les objectifs et les difficultés du président de la République lors de son quinquennat ?
Lors de la campagne électorale, le programme écologique d’Emmanuel Macron s’articulait autour des thématiques du transport, de l’agriculture, de la santé et de l’alimentation, avec des propositions comme imposer 50 % de produits locaux dans la restauration publique et privée, par exemple. L’actuel président souhaitait aussi attribuer à la France un rôle majeur dans la mise en place de l’accord de Paris et dans la lutte contre le dérèglement climatique.
Lors de son discours de l’entre-deux tours le 1er mai 2017, l’actuel président de la République s’est publiquement engagé à pérenniser les efforts de Ségolène Royal pour faire appliquer la loi de transition énergétique de 2015. Si plusieurs décrets d’application ont déjà été publiés avant le mandat d’Emmanuel Macron, il reste encore de gros efforts à faire pour que les objectifs de la loi soient atteints.
La loi de transition énergétique de 2015 a été adoptée avant qu’Emmanuel Macron ne prenne ses fonctions, et plusieurs décrets ont déjà été approuvés par le gouvernement précédent. Le défi de l’actuel gouvernement sera donc de poursuivre le travail qui a été commencé, dans un contexte politique forcément différent.
Premier objectif : réformer la gouvernance d’EDF. L’objectif d’un mix électrique français à 50 % de nucléaire en 2025 s’annonce impossible à atteindre. Principale difficulté : l’État ne peut imposer ses décisions de fermer des centrales nucléaires alors qu’il détient 84 % du capital d’EDF.
Deuxième objectif : évaluer le coût réel du nucléaire. Sans ces chiffres, impossible de prendre une décision sur l’avenir du nucléaire. EDF évalue le grand carénage, c’est-à-dire le programme industriel grâce auquel l'exploitation des centrales nucléaires est possible au-delà de 40 ans, à 50 milliards d’euros. La Cour des comptes annonce une facture à 100 milliards d’euros. Reste à savoir si EDF, déjà en difficultés financières, pourra financer ce programme. En parallèle, l’efficacité et la rentabilité des énergies renouvelables posent de plus en plus la question d’une sortie progressive du nucléaire.
Troisième défi du quinquennat : la décentralisation de la production énergétique, en d’autres termes la légalisation de l’autoconsommation. Pour cela, il est nécessaire de donner du pouvoir et des moyens aux territoires et aux citoyens. Dans son programme écologique, Emmanuel Macron prévoit un budget de 15 milliards d’euros en faveur de la rénovation thermique de l’habitat, du tiers-secteur et de la formation des professionnels nécessaires. La principale difficulté sera de simplifier les procédures et les outils de financement, jugés bien trop complexes à l’heure actuelle.
Quatrième difficulté pour Emmanuel Macron : imposer un tarif européen du carbone. Le président s’est engagé dans son programme à passer progressivement à la tonne de CO2 à 100 €. Reste que la France ne pourra pas appliquer seule ce tarif et devra négocier pour un tarif appliqué à l’échelle européenne.
Cinquième défi : prendre une décision concernant l’exploitation d’hydrocarbures en France. En tant que ministre de l’Économie en mai 2016, Emmanuel Macron avait plaidé pour l’instauration d’un corpus afin de pouvoir exploiter les minerais et hydrocarbures de notre sous-sol, excluant le gaz et les huiles de schiste. Pourtant, dans une interview accordée à WWF en février 2017 alors qu’il était candidat à la présidence, Emmanuel Macron déclarait ne pas vouloir accorder de permis pour exploiter les hydrocarbures fossiles dans l’Hexagone. Reste à savoir quel engagement l’emportera.
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