Vous êtes gêné par les bruits provenant de l’extérieur ou de chez vos voisins ? Découvrez en quoi consiste l’isolation phonique de la toiture terrasse et comment la mettre en œuvre pour limiter les nuisances.
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Quand on s’intéresse à l’isolation de la toiture, on songe tout d’abord à l’isolation thermique. Indispensable, cette opération permet de limiter les déperditions de chaleur. Cependant, il faut également veiller à inclure dans ce processus l’isolation phonique. Cette dernière a pour objectif de maximiser le confort acoustique à l’intérieur de votre domicile.
En effet, une multitude de bruits passent par le toit. Cela peut être :
● des bruits de rue, de voitures et de commerces, si vous habitez en ville ;
● des bruits d’animaux, comme des aboiements de chien, si vous vivez en zone rurale.
Ces sons peuvent être stressants la journée et devenir insupportables la nuit lorsque vous dormez. L’isolation phonique agit à la manière d’une barrière. Elle atténue la propagation des bruits d’impacts, comme la pluie qui tombe, et des sons aériens – une discussion par exemple.
Deux méthodes existent : l’isolation phonique par l’intérieur et par l’extérieur. Examinons chaque solution en détail.
Cette méthode consiste à fixer l’isolant directement sur la charpente ou sur la dalle béton. Dans le cadre de l’isolation d’une toiture classique, il est possible de poser l’isolant sur les voliges ou sur les chevrons. Il existe plusieurs techniques spécifiques au toit terrasse, comme :
● L’isolation conventionnelle. L’isolant thermique et acoustique est positionné sur la structure porteuse et recouvert d’une membrane d’étanchéité.
● L’isolation inversée. La membrane étanche est placée en premier, puis vient l’isolant et enfin une dalle ou des graviers.
Vous souhaitez rajouter une isolation phonique sur une construction achevée ? Cette rénovation nécessite de déposer le gravier ou la dalle et peut être une bonne partie de l’isolation déjà mise en place. Vous pouvez l’envisager dans le cadre d’une rénovation énergétique conséquente ou de travaux d’étanchéité.
Quand on parle de toit « classique », l’isolation acoustique par l’intérieur est la plus répandue. Les professionnels proposent l’isolation des combles aménagés, en posant l’isolant entre les chevrons, ou des combles perdus. Dans ce cas, des panneaux d’isolant sont posés sur le plancher ou des flocons sont soufflés.
Pour une toiture terrasse, l’isolant peut être installé directement sous la toiture, à l’aide de suspentes. Une lame d’air est conservée entre la structure et l’isolant. Ce procédé, plus simple à mettre en œuvre, diminue toutefois l’espace sous plafond. De plus, il convient de réaliser une étude thermique préalable pour s’assurer qu’il n’entraîne pas un phénomène de condensation. Nous vous conseillons de vérifier auprès d’un professionnel que cette technique est la plus adaptée à votre configuration.
Que ce soit pour une isolation phonique extérieure ou intérieure, plusieurs matériaux sont à votre disposition. Laines minérales, isolants biosourcés ou synthétiques : on fait le point.
C’est un excellent matériau, que les professionnels utilisent fréquemment pour ses propriétés acoustiques. Disponible en panneau souple ou semi-rigide, il s’adapte aux dimensions de votre maison et se fixe facilement. De plus, la laine de verre résiste au feu et dispose d’une durée de vie supérieure à 50 ans. Ses propriétés en font un choix parfait pour allier isolation thermique et phonique. Attention, sa manipulation nécessite des gants et un masque. En effet, elle peut causer des démangeaisons cutanées ou des irritations au niveau du système respiratoire.
Autre isolant minéral, la laine de roche procure un très grand confort acoustique. Comme la laine de verre, elle est ignifuge et présente une longévité intéressante (plus de 50 ans). En prime, elle vous offre un véritable bien-être thermique, notamment en été. Elle est également plus simple à manipuler que la laine de verre.
Cet isolant est issu du recyclage du papier. Très dense, son utilisation est idéale pour l’isolation des combles perdus. Elle existe notamment sous forme de panneaux semi-rigides qui peuvent être utilisés en isolation intérieure uniquement. En plus d’une bonne isolation phonique, elle offre un excellent confort thermique. Cependant, il faut savoir que ce matériau est sujet au tassement lorsqu’il est posé en vrac. De plus, il ne doit pas être exposé à l’eau.
La laine de chanvre est un matériau écologique et très résistant. Ses fibres limitent idéalement la propagation du son. Il est disponible sous forme de rouleaux, de panneaux ou de paille en vrac à souffler. Il craint néanmoins l’eau : l’étanchéité devra donc être parfaitement réalisée.
Les isolants synthétiques sont très utilisés, car ils offrent une bonne isolation thermique. En revanche, leurs propriétés acoustiques sont médiocres. Il n’est donc pas recommandé d’utiliser de la mousse polyuréthane ou du polystyrène si votre problématique est uniquement phonique.
L’isolation acoustique du toit est indispensable si vous souhaitez profiter d’un intérieur calme. En effet, elle vous permet de :
● Réduire les bruits aériens : circulation des avions, mais aussi des trains si vous vivez non loin d’une gare ou d’une ligne fréquentée.
● Diminuer les bruits en provenance de votre toiture terrasse, si elle est aménagée : bruits de pas, discussions en fin de soirée. ● Atténuer l’impact des nuisances sonores générées par vos voisins.
● À l’inverse, pouvoir faire du bruit chez vous sans avoir peur de gêner les autres.
● Valoriser votre bien en cas de revente.
La pollution sonore est souvent minimisée, mais elle peut être très contraignante. La réglementation acoustique NRA fixe des repères. Elle recommande un seuil maximum de 30 à 35 décibels à l’intérieur. Pour vous donner une idée, c’est le niveau sonore d’un lave-vaisselle très silencieux.
Le coût de l’isolation phonique d’une toiture terrasse observé sur les sites professionnels varie de :
● 50 à 100 €/m² pour l’isolation intérieure ;
● 100 à 200 €/m² pour l’isolation extérieure.
Ces prix s’entendent pose et matériaux compris.
Le tarif des isolants a un fort impact sur le devis final et les écarts peuvent être importants. Voilà quelques ordres de grandeur :
● laine de verre, de 3 à 20 €/m² ;
● laine de chanvre, environ 25 €/m² ;
● ouate de cellulose, aux alentours de 20 €/m².
Le montant total est aussi dépendant de la surface à isoler, de la technique de pose et de la tarification pratiquée par le professionnel. N’hésitez pas à comparer les devis.
Le budget des travaux peut être diminué grâce à certaines aides financières, comme la prime CEE, MaPrimeRénov’, ou encore l’éco-prêt à taux zéro. L’attribution ou le montant de ces primes sont soumis :
● à la réalisation des travaux par un professionnel RGE ;
● au choix d’un matériau doté d’une résistance thermique minimum ;
● à des conditions de ressources pour chaque foyer.
Pour allier températures agréables en toute saison, tranquillité et économies d’énergie, les professionnels recommandent de combiner isolation phonique et isolation thermique. Certains matériaux isolants offrent de très bonnes performances globales dans les deux domaines. Ils vous permettent de profiter d’une maison confortable, dès sa construction ou après des travaux de rénovation. Les spécialistes conseillent de considérer ensemble isolation phonique et thermique dès le début du projet.
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