En plus de réduire la consommation en énergie de votre logement, l’isolation du sol est efficace pour vous protéger des nuisances sonores qui vous entourent. Réaliser des travaux d’isolation phonique du sol est donc un bon moyen de gagner en confort de vie. Techniques, coût, aides financières : découvrez tout ce qu’il faut savoir sur l’isolation acoustique des sols.
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L’isolation phonique ou acoustique du sol a pour but d’atténuer voire de supprimer la propagation de tous les types de bruits, soit :
● les bruits d’impact (marche, chute d’objets, déplacement de meubles etc.)
● les bruits aériens (lorsque vous parlez, écoutez de la musique ou la télévision).
En effet, le sol est majoritairement responsable de la propagation du bruit, aussi bien dans les appartements que dans les maisons à étage. Plus précisément, le bruit se transmet de l’étage supérieur vers l’étage inférieur, gênant alors les habitants des niveaux bas.
Il existe 3 techniques principales permettant d’isoler phoniquement un sol ou plancher bas : le changement total de revêtement, la pose d’une dalle flottante avec ajout d’une sous-couche acoustique mince, ou bien l’ajout d’un faux plafond à l’étage inférieur.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la pose d’un nouveau revêtement de sol n’est pas la technique d’isolation phonique la plus difficile à mettre en œuvre. Ce choix peut en effet allier l’utile à l’esthétique : si vous prévoyez de réaliser des travaux de rénovation, préférez les revêtements constitués de matériaux isolants d’un point de vue phonique.
Par exemple, les sols en PVC, les linos ou encore la moquette sont connus pour mieux atténuer les bruits que le carrelage. De nouvelles solutions ont également fait leur apparition sur le marché : des revêtements fins, à poser directement sur votre parquet, si vous ne souhaitez pas modifier l’allure de votre sol.
Votre choix de revêtement dépend directement du type de plancher dont dispose votre logement. Si votre plancher est lourd (en béton, par exemple), un revêtement souple tel que de la moquette suffira à amortir le choc et à réduire, voire supprimer, les bruits d’impact. En revanche, si votre plancher est léger, il est conseillé de vous tourner vers la pose d’une dalle flottante pour renforcer l’isolation, ou bien, dans la mesure du possible, d’un faux plafond à l’étage inférieur.
Une dalle flottante est une couche d’isolant située sous la dalle de béton qui constitue le plancher. Elle est dite « flottante » puisqu’elle est désolidarisée des murs du bâtiment, de façon à empêcher la propagation des bruits d’impact entre les sols et les murs.
La pose d’une dalle flottante est une technique plutôt réservée aux constructions neuves, en raison de son positionnement sous le plancher. Dans le cadre d’une rénovation, elle peut s’avérer très coûteuse puisqu’elle requiert de retirer le revêtement de sol, mais aussi de s’adapter à une nouvelle épaisseur de sol qui, quant à elle, contraint à revoir la disposition des portes, plinthes et éventuellement des radiateurs.
Pour aller plus loin et atteindre un niveau d’isolation du sol très performant, en complément de la pose d’une dalle flottante, vous pouvez avoir recours à une sous-couche acoustique mince (SCAM). Présentés sous la forme de rouleaux à poser entre la dalle flottante et le revêtement, ces isolants présentent de très bonnes performances acoustiques. Ils sont aujourd’hui largement utilisés en construction, donc pour les logements neufs.
Si vous n’avez la possibilité d’installer une dalle flottante, une autre solution efficace et moins coûteuse s’offre à vous : l’installation d’un faux-plafond suspendu à l’étage inférieur. Ce faux-plafond va constituer une couche supplémentaire permettant de mieux absorber les bruits provenant de l’étage supérieur.
Pour installer votre faux-plafond, suivez les étapes suivantes :
● Installez des suspentes sur vos solives. Les suspentes peuvent être de différents types : rails, plates, articulées, à équerres. Ces éléments vont tenir l’isolant de part et d’autre. Les solives sont quant à elles généralement en bois. Elles assurent le maintien du plafond. Il peut s’agir de poutres apparentes ou non.
● Fixez des rails intermédiaires sur les suspentes.
● Ajoutez une couche d’isolant thermique et phonique (laine de roche, laine de verre, polyuréthane) dans le plénum, c’est-à-dire l’espace de vide entre le plancher et votre futur faux-plafond.
● Posez les plaques de faux-plafond (en plâtre, en gypse ou en cellulose).
Certains isolants thermiques peuvent faire office d’isolants phoniques. Néanmoins, certains matériaux de fabrication sont à privilégier pour une meilleure réduction des bruits aériens et d’impact.
Les laines minérales et naturelles sont, à l’origine, des isolants thermiques. Toutefois, elles présentent aussi d’excellentes performances phoniques. Ces laines sont généralement vendues sous la forme de rouleaux, ce qui les rend particulièrement faciles à poser.
La laine de roche est la plus couramment utilisée pour isoler les sols, mais aussi les toitures, aussi bien thermiquement que phoniquement. Les laines naturelles sont minoritaires, mais constituent aussi d’excellents isolants phoniques, à condition de prêter attention à leur densité. Par exemple, la laine de bois est véritablement efficace à partir d’une densité de 55 kg/m3. Les panneaux de fibre de bois seront quant à eux efficaces à partir de 70 kg/m3.
Pour l’isolation acoustique, les isolants synthétiques intéressants sont les mousses à base de polyuréthane ou de mélamine. Elles sont en effet spécialement conçues pour réduire les bruits environnants. En outre, les mousses isolantes sont proposées à la vente sous de nombreuses formes.
Le sol est l’élément majoritairement responsable de la propagation du bruit. C’est pourquoi, en appartement ou dans une construction ancienne, isoler phoniquement son sol peut s’avérer nécessaire.
Tant pour les bruits d’impact que les bruits aériens, réaliser une isolation phonique est l’assurance de réduire de manière considérable les sons provenant du voisinage ou des autres habitants de la maison. Enfin, avoir un sol isolé, c’est l’assurance de faire du bruit sans gêner.
Le prix d’une isolation phonique des sols est généralement assez élevé, bien qu’il dépende des matériaux utilisés ainsi que de la méthode de pose. En moyenne, une isolation acoustique des planchers coûte entre 30 et 60 €/m2.
Cependant, cette fourchette tarifaire ne comprend pas le retrait du revêtement déjà posé, dans le cadre d’une rénovation, par exemple. Par conséquent, le devis final d’un professionnel peut grandement varier. Il tiendra compte de l’éventuelle dépose du sol, mais aussi de la superficie à isoler, des choix de matériaux isolants ainsi que du nouveau revêtement à poser.
Vous souhaitez bénéficier d’une aide financière pour absorber tout ou partie du coût de l’isolation de vos sols ? Ou bien pour compléter d’autres aides obtenues dans le cadre d’une rénovation thermique ? Les aides financières suivantes peuvent être obtenues pour une isolation phonique du sol :
● l’éco-prêt à taux zéro (PTZ) ;
● les différentes primes CEE ;
● la réduction de la TVA à 5,5 %.
L’isolation phonique et l’isolation thermique peuvent nécessiter les mêmes matériaux isolants. C’est pourquoi il est courant que les professionnels de l’isolation vous proposent d’isoler thermiquement vos sols dans le cadre d’un projet d’isolation acoustique.
De fait, l’isolation acoustique et l’isolation thermique se renforcent l’une et l’autre. Alors, profitez-en pour augmenter le confort de vie de votre logement et réduire vos dépenses énergétiques tout en limitant les bruits environnants.
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