Tout savoir sur l’isolation phonique des murs

Qu’est-ce que l’isolation phonique des murs ?

L’isolation phonique d’un logement consiste à réduire les nuisances sonores provoquées par la vie quotidienne (bruits de pas, jeux des plus petits…) et les équipements (VMC, climatisation, lave-linge, sèche-linge…), pour les occupants comme les voisins. Ainsi, pour éviter la propagation des bruits, il convient de créer un doublage isolant, afin de désolidariser la paroi du bâti. Et ce, en divers endroits du logement : les murs bien sûr, mais aussi les cloisons intérieures, le toit et les planchers.

Il existe trois catégories de bruits à atténuer dans un logement :

• Les bruits aériens. Ils ont pour origine l’extérieur (le trafic routier et aérien notamment) comme l’intérieur (la musique, la télévision…). Ils se diffusent par l’air dans le logement.
• Les bruits de choc ou d’impact. Ce sont les portes qui claquent, les talons qui résonnent lorsque l’on marche, les chutes d’objets… Leur canal de diffusion ? La structure du bâtiment.
• Les bruits d’équipements. Ces bruits se propagent à la fois par l’air et par la structure du bâtiment. Ils sont générés par les appareils installés dans le logement ou dans l’immeuble, dans le cas d’un appartement en copropriété. Citons, par exemple, les canalisations, l’ascenseur, la machine à laver…

Les différentes techniques d’isolation phonique des murs

Il existe plusieurs techniques d’isolation phonique des murs. Les principales sont le doublage collé, le doublage sur ossature, la cloison et la mousse acoustique.

L’isolation par doublage collé

Cette technique d’isolation phonique est celle que l’on rencontre dans la plupart des constructions neuves. Il s’agit de coller, grâce à des plots de colle, des panneaux deux-en-un, directement sur le mur – que ce dernier soit mitoyen ou non.

Attention, pour que cette technique fonctionne, le mur doit être parfaitement plat (c’est-à-dire sans aspérité, inégalité, ou courbure). Il ne doit pas être humide, par ailleurs. Enfin, le doublage doit être assez épais : on recommande au moins 10 cm d’isolant.

L’isolation par doublage collé présente plusieurs avantages :

• une simplicité d’installation ;
• le choix entre plusieurs matériaux pour la couche isolante (même si en pratique, la plupart des fabricants utilisent du polystyrène élastifié, ou PSEE) ;
• un coût raisonnable.

Le doublage sur ossature

Votre logement n’est pas assez insonorisé ? Vous pouvez procéder à un doublage sur ossature assez facilement. Dans ce cadre :

• on pose une contre-cloison sur un mur, intérieur ou mitoyen ;
• on fixe cette contre-cloison au moyen d’une ossature métallique, au sol et au plafond ;
• on insère un isolant acoustique au niveau de l’ossature (par exemple, de la laine minérale) ;
• on referme le doublage avec une plaque de plâtre.

Cette solution offre l’avantage de correspondre à la plupart des configurations de logements. Par ailleurs, elle permet une importante amélioration de l’isolation thermique. Elle peut aussi accueillir différents câblages, pour un résultat final plus esthétique.

L’isolation par cloison

Dans le cadre d’une rénovation, il peut s’avérer intéressant d’isoler phoniquement le logement par la pose de cloisons insonorisantes. Concrètement, il s’agit d’installer, entre deux pièces, une paroi double, avec deux plaques de plâtre qui « encadrent » un isolant phonique.

Cette solution présente l’avantage d’offrir une grande souplesse : en fonction de vos besoins et des pièces séparées, vous pouvez en effet jouer sur l’épaisseur des parois et de l’isolant, afin d’améliorer les performances sonores du logement. Notez, par ailleurs, que ces travaux peuvent ouvrir l’accès à des aides financières (voir plus loin), s’ils sont effectués par un artisan certifié RGE (Reconnu garant de l’environnement).

L’isolation par mousse acoustique

Votre logement dispose de murs « creux », qui n’offrent pas un niveau d’isolation thermique et sonore satisfaisant ? Vous pouvez injecter de la mousse acoustique dans leurs cavités. Expansée, elle va remplir l’espace vide et créer une barrière sonore.

L’avantage ? Une rapidité d’exécution inégalable, puisqu’il n’est pas nécessaire, pour cela, de se lancer dans de grands travaux de rénovation !

Quel isolant phonique privilégier ?

En plus de la méthode d’isolation phonique des murs, il existe plusieurs matériaux isolants qui peuvent réduire les nuisances sonores. Voici comment choisir votre isolant.

La laine minérale

La laine minérale reste, à ce jour, la solution la plus courante pour l’isolation phonique des murs d’un logement. Incombustible, offrant de bonnes performances thermiques et très résistante, elle est composée de laine de verre ou de laine de roche. Elle doit être collée ou fixée, via des panneaux, sur des murs existants. La laine minérale peut, par ailleurs, être utilisée en matériau de doublage.

Les isolants biosourcés

La catégorie des isolants biosourcés comprend, entre autres, la ouate de cellulose, le liège, la fibre de bois et le pan-terre. Ces matériaux sont un peu plus chers que les laines minérales, mais ils offrent de meilleures performances phoniques, thermiques, écologiques, et peuvent servir à « remplir » un mur creux.

Le polystyrène élastifié (PSEE)

Le PSEE est spécifiquement destiné au doublage collé. Il offre un bon niveau d’isolation phonique, et convient particulièrement aux constructions neuves. Il doit être installé grâce à des panneaux.

Pourquoi isoler phoniquement ses murs ?

Veiller à bien isoler phoniquement ses murs offre de nombreux avantages. Ainsi :

• Un logement bien isolé, tant thermiquement que phoniquement, prend de la valeur sur le marché immobilier.
• Vous serez certain de ne pas gêner vos voisins, les nuisances sonores faisant partie des principales raisons de conflits entre résidents d’un même immeuble.
• Vous serez plus « libre » de faire du bruit chez vous, en sachant que les autres occupants du logement ne vous entendront pas de manière démesurée.
• Vous serez moins stressé, l’exposition trop longue aux bruits extérieurs (notamment de circulation) étant mauvaise pour la santé.

Isolation phonique des murs : les prix

Le prix de l’isolation phonique des murs varie en fonction de nombreux paramètres : la superficie totale, le type d’isolant choisi, son épaisseur, la complexité de l’installation… Néanmoins, il faut prévoir entre 30 et 150 € par mètres carrés, détaillés de la façon suivante :

• entre 30 et 40 € par m2 pour la laine de verre ;
• entre 35 et 50 € pour la laine de roche ;
• entre 60 et 100 € pour les plaques de plâtre ; entre 70 et 150 € pour les panneaux de fibres de bois.

Les aides financières pour l’isolation phonique des murs

Les aides financières dédiées à l’isolation phonique des murs sont les mêmes que pour améliorer les performances thermiques d’un logement, par exemple via l’isolation des murs intérieurs. Vous pourrez donc bénéficier de :

• MaPrimeRénov’ et MaPrimeRénov’ Sérénité, dont le montant varie selon vos revenus ;
• la TVA à 5,5 %, appliquée directement par l’installateur ;
• l’éco-prêt à taux zéro, pour un financement sans intérêts des travaux ;
• la prime énergie TotalEnergies.